Le quartier juif du Triangle  

UNE COPRODUCTION ENTRE IMAJ, La fondation de la mémoire contemporaine, la fondation auschwitz et ALBERT ANIEL © 

Imaj

Depuis 1984, IMAJ (Institut de la Mémoire  Audio-Visuelle Juive), participe à l'effort de recensement et de diffusion de films sur la culture et l'histoire. Films méconnus et trésors du patrimoine cinématographique sont à l'affiche de nos festivals, avant-premières, séminaires et débats . Site Internet :  http//www.imaj.be

Albert  Aniel

Né à Bruxelles en 1959. Privilégiant les projets de longues durées, il développe une approche documentaire et conceptuelle, il utilise la photo/vidéo comme outil contemporain de représentation.   Info : 0479.44.02.27   albertaniel@gmail.com

La fondation de la mémoire contemporaine.

Créée en 1994, la Fondation de la Mémoire contemporaine (Bruxelles) étudie l’histoire des Juifs et du judaïsme en Belgique

https://fmc-seh.be

La fondation Auschwitz, centre d’études et de documentation

https://auschwitz.be/fr/

 

Histoire et Mémoire 

Le quartier dit du triangle évoque encore aujourd'hui l'univers des commerçants juifs, des marchands, des artisans tailleurs et grossistes spécialisés en textile. Toute cette vie juive foisonnante et anéantie durant la Seconde Guerre Mondiale a rejailli de ses cendres après la guerre. La mémoire est ce qui nous rattache aux personnes, par du vivant, par des noms, par des lieux; elle pose la question de la transmission. L'histoire de ce quartier mérite qu'on s'y attarde, qu'on tente d'en retrouver la texture, les odeurs et les couleurs.

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Ce quartier fut créé dans les années 1859 par les autorités communales d'Anderlecht.

La mémoire est ce qui nous rattache aux personnes, par du vivant, par des noms, par des lieux; elle pose la question de la transmission. Celle-ci se fait alors le vecteur de l'histoire que l'on se raconte et que l'on raconte. Evoquer la mémoire par la photographie et par l'image vidéo, c'est se référer à ce qui subsiste d'un passé.

L'image est une des manifestations de la volonté d'inscrire et de montrer en remontant le temps. La trace étant ce qui nous reste comme matériel. Après un aperçu historique de la création du Triangle et de son évolution, de l'entre-deux guerres aux années 1960 et jusqu'à aujourd'hui, nous envisagerons une optique mémorielle, basée sur des trajectoires de vie et des photographies des acteurs de ce quartier. Nos livres d'histoires sont imprégnées par des images que véhiculent les élites, les nobles et les bourgeois. Les catégories sociales ordinaires qui constituent le " petit peuple " sont peu étudiées pourtant leur culture existe. Les manifestations, les attitudes envers la vie, la perception du sacré, peuvent donner un aperçu des réalités sociales. Ce travail a pour but de donner un aperçu global des réalités de la vie quotidienne du " petit peuple" et de ses dirigeants.

COmmENT ?

En partant d'interviews de ces anciens commerçants, artisans tailleurs et grossistes, sur base de photographies et de sources orales, nous reconstitueront leurs parcours, en nous appuyant également sur des archives traditionnelles. Ces rencontres permettront de mieux comprendre qui furent ces commerçants  tailleurs juifs du Triangle, comment ils marquèrent leur époque et leur quartier, mais aussi le commerce de tissus et du cuir en Belgique et à l'étranger et enfin ce qu'ils ont légué à la postérité.

Perspectives

Nous espérons ensuite que ce travail, à la fois web documentaire et ouvrage illustré, pourra faire partie d'une exposition au musée Juif de Belgique. D'autres collaborations muséales sont envisagées. 

A quoi servira le projet ?

L'histoire s'écrit toujours à partir d'un territoire. Il s'agira de dresser un état des lieux d'un quartier en transformation et de permettre au grand public d'accéder à la connaissance d'un patrimoine.

L'objectif éducatif de ce projet

Ce projet est articulé autour d'un quartier, celui-ci relève de l'histoire des territoires et des migrations, notre intention est d'en étudier sa spécificité et d'en assurer la transmission des savoirs. Dans un contexte social et économique marqué par une fracture sociale, ce travail nous conduit à poser un regard particulier sur un espace de vie. Nous pouvons supposer que sensibiliser les jeunes à la mixité des provenances, des cultures, des parcours de vie, est impérative. La compréhension du monde étant un vecteur indispensable au développement de l'esprit critique, ce travail a pour but de valoriser et de diffuser le contenu d'un patrimoine et de ses valeurs symboliques. La réalisation de ce projet sera utilisée comme outil pédagogique et instrument de communication, il jouera un rôle pivot dans l'action culturelle notamment au sein des écoles.

Plan de travail : (sujet à modifications selon l'évolution du projet)

  1. Historique des recherches bibliographiques

  2. Brèves de trottoirs (rencontre avec les habitants du triangle)

  3. Témoins du dedans (rencontres avec les artisans du triangle) galerie de portraits.

Pavés de la mémoire dans le quartier du triangle

L'Association pour la mémoire de la Shoah : pour rendre hommage à des victimes du génocide des Juifs, elle fait installer des "pavés de la mémoire" à l’endroit même où ils vécurent sans doute encore heureux, malgré un climat général de persécutions, avant de connaître les affres de la déportation et de la mort dans les camps d’extermination. Un pavé de mémoire est en fait un carré de béton de 10 cm de côté surmonté d’une plaque de laiton ou de cuivre

Un artisan du cuir : Luc Kreisman

Les métiers de la filière sont nombreux et riches, ils possèdent une singularité rare car ils partagent une matière d’exception : le cuir. Matière intemporelle qui résiste à toutes les mutations de la société. Depuis des siècles l’homme, par son métier, son savoir-faire, le transforme et l’adapte à tous ses besoins.

Qu'était le quartier du Triangle ? Qu'est-il devenu ? Ce sont des questions auxquelles ce documentaire tente de répondre, en laissant la parole à ces individus qui ont vécu l'évolution du Triangle. Ils s'appellent Luc, Sarah, Béatrice ou Daniel, ils sont descendants de marchands, ou bien commerçants eux-mêmes et nous offrent leurs voix pour raconter leurs propres histoires.

Luc travaille les peaux et le cuir, il veille à l'état des peaux afin d'éliminer toute imperfection en produisant un produit fini de qualité et d'allure soignée.

La Communauté Israelite Orthodoxe de Bruxelles

Synagogue rue de la clinique à Anderlecht

Synagogue rue de la clinique à Anderlecht

La création d'une communauté israélite à Anderlecht, dans la dernière décennie du 19ème siècle, trouve son origine dans l'arrivée massive de juifs quittant la zone de résidence de l'empire russe ainsi que d'autres pays d'Europe centrale et d'Europe de l'Est , à la suite de la vague de pogroms frappant la communauté juive de cette région et des conditions déplorables qui étaient son lot. S'il semble aléatoire de mettre la main sur les archives se rapportant à ces évènements en rapport avec une installation dans la capitale de notre pays, c'est dans un des premiers journaux juifs ( datés de 1905) qu'on pourra lire: " La société israélite orthodoxe, dirigée par M.Milstein, louait, à partir de Simhat Torah 1904, un oratoire, situé rue Van Artevelde. 200 familles s'y rendaient. Etant donné l'afflux continu d'immigrants, on envisage alors la construction de la grande synagogue. Mais ce n'est qu'à partir de 1922; après la première guerre mondiale et ses bouleversements, que des actions sont entreprises dans ce but. Après examen de diverses propositions, on choisit, en 1926, un terrain d'environ cinq cents mètres carrés situé au coeur du quartier juif, vendu par la société Daman& Washer. Grâce à l'appui du consistoire et de son président, Franz Philippson, la pose de la première pierre peut avoir lieu le 26 septembre 1928. En 1926. L'architecte juif anversois Joseph De Langhe, qui a déjà la construction de différentes synagogues à son actif, se voit confier également la réalisation de celle de la CIOB. C'est dans un climat et des conditions économiques et politiques excessivement précaires, que le bâtiment voit le jour. L'inauguration a lieu le 6 avril 1933. Le même soir se tient, dans la salle de la Madeleine, la première manifestation d'opposition aux évènements d'Allemagne, à l'initiative de Max Gottschalk. 

Recherche de documents ayant trait au quartier

Centre d'études et de documentation guerre et sociétés contemporaine - Institut Martin Buber -  Musée Juif de Belgique -  Musée de la déportation à Malines - Synagogue rue de la clinique - Ecole Maimonide - Musée National de la Résistance à Anderlecht - Images d'archives privées et publiques - 

Crédit photographique : 

Musée Juif de Belgique , courtoisie - Albert Aniel, courtoisie - Béatrice Godlewicz, courtoisie -

Soutiens au projet : 

Fondation du Judaïsme Belge - Commune d'Anderlecht - Imaj/ Fédération Wallonie- Bruxelles - Fondation de la mémoire contemporaine - Fondation Auschwitz .

Remerciement :

Je remercie Daniel Dratwa pour l'utilisation de son écrit ayant trait à la Communauté Israelite Orthodoxe de Bruxelles

Suivi des démarches avec IMAJ- Béatrice Godlewicz

Images en dessous : Boulangerie Borenstein- Courtoisie Musée Juif de Belgique